Nainwak's World

[izarie]

Après ces mois d’amnésie, Izarie avait eu bien du mal à retrouver angel. Une certaine distance s’était instaurée entre eux, la vie les ayant forcement un peu séparé lors de cette épreuve.

Mais plus que tout, ils savaient ce qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre, et c’était plus la peur de blesser l’autre que leurs nouvelles vies qui les séparaient.
Mais, après avoir passer tant de temps loin de l’autre, lorsque les derniers effets de l’amnésie furent levé, Izarie s’en fut la retrouver. A quoi bon vivre une vie sans elle, alors que cette vie n’avait aucun piquant, aucun goût, et pourrait on dire, aucun intérêt.

Il la retrouva bientôt, mais cela fut aussi dur qu’ils l’avaient pressenti. Elle guerroyait toujours, et il put sans mal l’accompagner au champs de bataille. Elle, plus brave que jamais pourfendait tout sadique qui semblait approcher. Lui inquiet pour elle la couvait de l’œil en se battant comme un diable.
Mais, cette attention si belle au premier abord, causa sa perte. Trois sadiques remarquèrent ces regards en coin et purent faire un plan.
Tandis qu’ils avançaient parmi leur ennemis, Angel et Izarie s’isolèrent un instant à quelques mètres des autres braves. Sans prêter attention à une tranchée qui semblait vide, ils s’avancèrent d’un pas de trop, et elle fut soudain assailli par deux d’entre eux. Aussitôt elle se porta pour se battre contre eux, mais bientôt, ces deux adversaires reposés commencèrent à avoir le dessus. Izarie était bloqué juste derrière elle et ne pouvait intervenir efficacement pour l’aider. Soudain trop accaparée par ce combat, son attention se déporta totalement vers elle, cherchant la faille qui lui permettrait de l’aider. Soudain, il put lancer son couteau dans la gorge d’un de ses ennemis. C’est alors qu’il entendit un bruit de métal qui s’entrechoque derrière lui. Il se retourna, porta un coup au troisième lascar, le toucha en plein cœur. Il ressenti une douleur fulgurante le transpercer. Son réflexe lui avait permit de tuer son adversaire sur le coup, mais pas d’éviter son coup et il se retrouvait à présent avec une épée qui le traversait de part en part. Il tomba à la renverse, avant d’entendre un grand cri suivit d’un gargouillement. Le ciel sembla s’affaisser et il s’évanoui.

Il se réveilla par moment pour entendre des voix affolées qui l’appelaient. Puis on lui ordonna de boire une rasade de saké pour anesthésier, ce qu’il fit avant de retomber inconscient.
_________________
Toujours vivant, toujours samourai dans l'ame... peut être moins boulet, mais pas sur !

[izarie]

Bien plus tard, des jours en fait, il se réveilla enfin. La douleur était toujours insoutenable, mais il pouvait voir sans que sa vue se trouble. D’un rapide coup d’œil, il fit le tour de la pièce, enfin la tente, qui l’entourait. Une caisse qui semblait servir de table de chevet, une trousse de secours, un feu de bois et une grosse bassine d’eau. A travers la toile de la tente, on distinguait un étendoir avec des linges et des bandages en train de sécher.

Auprès de l’ouverture était posé un petit lit de camp, comme pour en barrer l’entrée.
Un peu interloqué par ce décor, il se demanda un instant ce qui lui était arrivé, et comment il avait pu passer du champ de bataille à ce lit douillet. Se rappelant ces blessures, il commença à palper ses plaies, et pu avec joies découvrir qu’elles étaient moins douloureuses que prévu.

Enfin, la fatigue se fit de nouveau sentir, et la douleur, bien qu’atténuée le dompta pour cette fois ci. Il se rendormit donc exténuer par cet effort.

Son second réveil intervint en pleine nuit cette fois ci. Une faim de loup le tenaillait et il se redressa dans son lit. Parfait, la douleur n’était pas trop forte, il put enfin faire quelques pas en s’appuyant sur son lit. Puis il se rassit avant de chercher dans la pénombre un bout de bois ou une canne sur laquelle s’appuyer.

Avisant un porte manteau qui traînait pas loin, il le démonta rapidement et se servit d’un des piquets. Enfin, il allait pouvoir manger à sa faim… Faisant quelques pas vers la sortie, il buta soudain sur le lit qu’il avait totalement oublié. Un grognement sorti de sous la couverture, mais personne ne se réveilla.
Plus prudent, il contourna cette fois ci le lit de camp pour se diriger vers la sortie. Il put ainsi apercevoir un camp qui lui rappelait ceux des grandes batailles auxquelles il avait participé.

Avisant un endroit bruyant et éclairé au loin, il se dirigea vers celui ci. C’était bien évidemment la taverne, encore ouverte au beau milieu de la nuit… Repoussant d’un geste la toile qui servait d’entrée, il se dirigea vers le comptoir en demandant de l’eau, à manger et un endroit ou s’asseoir.
Le tavernier le regarda d’une façon bizarre avant de lui hurler aux oreilles :
- T a vu l’heure qu’il est, tu crois que je vais encore servir un pochtron qui tient a peine debout comme toi a cette heure ci. En plus tu ne parais pas avoir grand chose dans ta bourse. Déguerpis avant que je ne me fâche.
- Légèrement énervé, Izarie voulut lui apprendre la politesse en lui envoyant son poing dans la figure, mais tomba plié en deux par la douleur qu’il avait ressenti en levant trop vite le bras. Ses bandages s’enduirent de sang frais et il sentit son cerveaux s’aérer d’un seul coup pendant qu’il tombait à la renverse.
Un guerrier s’exclama alors :
- Merde, c’est Izarie, je le croyais cloué au lit.
Comprenant son erreur, le tavernier quitta son air bourru, et attrapa le Samouraï délicatement pour l’asseoir dans un fauteuil de bois. Se transformant d’un seul coup en parfaite infirmière, il pansa ses plaies et alla faire chauffer une bonne soupe pour son réveil.

Le samouraï se réveilla a peine quelques minutes après cet évènement et pu voir un bol de soupe fumante posée sur la table devant lui. Se penchant avec précaution, il commença à la boire, se sentant progressivement revivre au fur et à mesure que le liquide chaud descendait dans son gosier.

Une fois rassasier, il écarta pour une fois le verre de saké qui semblait l’attendre à coté de la soupe et se releva avec difficulté.
Le guerrier de toute à l’heure, qui n’était autre que Balooo, un ancien camarade de guerre s’avança vers lui pour le soutenir tandis qu’il retournais à sa tente. Une fois sur le « perron » il le laissa finir le chemin jusqu'à son lit.

Troublé par ce repas et ces changements, izarie oublia à nouveau le lit et buta dedans une nouvelle fois. A peine quelques instants après, il senti un coup derrière les genoux, ceux ci ployèrent et il se retrouva allonger par terre, souffrant le martyr.

Une voix murmura à son oreille :
- Croyais tu pouvoir entrer dans cette tente sans que je te repère… même chez les braves il y en a dont on doit se méfier.
Reconnaissant une voix trop familière, il ne put que murmurer :
- c’est moi Angie…. Avant de tomber une nouvelle fois inconscient
(bah ouais, ça fait beaucoup, mais il est très malade, et ca va pas de taper sur les blesser… saleté de braves !!!)

[izarie]

Revenant à lui sur son lit, il put voir que le jour s'était levé. Juste a coté du lit, Angel était assise, la tête posée sur le drap en train de dormir. Regardant son visage, Izarie vit des cernes qui abîmait son joli teint habituel.

L'animation du camp était bien réelle, et Izarie pu réessayer de se lever. Il s'aperçut alors que ces blessures faisaient beaucoup moins mal. Il se leva donc, prudemment et fit le tour du lit pour mettre quelques vêtements. Avisant Angel qui dormait toujours dans cette position inconfortable, il alla la réveiller pour qu'elle s'installe mieux. Elle se leva, mais ne s’éveilla même pas.
La laissant dans son lit, il sorti de la tente à la recherche de nourriture.. éblouit par le soleil, il s'arrêta un instant sur le perron, et profita de cet instant pour respirer l'air pur de ce bel après midi.

Avisant la taverne de la veille, il se dirigea vers elle, a petit pas. Repoussant la toile qui servait de porte, il avisa le comptoir et s'appuya contre celui ci. Le serveur, un peu moins agressif lui proposa un plat bien copieux pour qu'il se remette.

Une fois son repas pris, il retourna a sa tente, et rendormis au cotés de cette jeune fille qui hantait son cœur depuis des années. Enfin il pouvait s'endormir de son propre chef, et non anéantis par la douleur. Une sieste qui promettait d'être agréable se disait il lorsqu'il déposa un baiser sur les lèvres de sa compagne avant de fermer les yeux avec bonheur.

...