Nainwak's World

[Stalfos]

Après que Stalfos eut « discuté » avec Ferag, il se sentait déjà plus à l’aise. Il avait d’ailleurs eu une excellente idée de cadeau à faire à Ferag… Bien que la manipulation des esprits et leur matérialisation ne soient pas spécifiquement le créneau de l’archi-mage, avec de la volonté et un peu… enfin, beaucoup de recherches, Stalfos arriveraient à faire ce qu’il voulait. Azharh étant absent pour donner les aspects visuels de l’âme et permettre une communication aisé avec, Stalfos devrait bien se débrouiller sans demander conseil à son ami.

Stalfos plongea donc… littéralement, dans sa fameuses bibliothèque aux dimensions tordu et irréels afin de trouver la façon « sécuritaire » de générer suffisamment de magie pour faire en sorte qu’une âme puisses se matérialiser, sans pour autant trop en faire et la détruire dans le processus… chose que Feragoner ne tolèrerait pas! C’était quand même une…sinon la personne la plus importante à ses yeux, en témoignait d’ailleurs un des combats Ez/Ferag!

Stalfos trouva finalement le livre traitant de ses objectifs : rendre la boucle d’oreille magique de sorte que sur la volonté de Ferag ou de Flara, cette dernière puisses se matérialiser sous sa forme « humaine » pour une très courte période… Cet apparence étant purement magique, il faudrait une quantité de magie phénoménale pour l’activer plus longtemps que 4-6 minutes!

Cette matérialisation se faisant presque instantanément, l’ombre de Flara pourrait agir à son gré. Évidemment, le bouquin de Stalfos n’était que pure théorie… personne n’avait vraiment osé se lancer dans une expérience réelle ou n’avait d’âme volontaire sous la main, et rien n’était indiqué quant à l’apparence où plutôt la consistance du corps physique formé, quel en était sa résistance, sa vitesse ou même la force que ce corps magique était capable de déployer… du moins, personne n’avait mis ces expériences par écrit. Il faut dire que le risque étant de s’attirer les foudres de l’âme conjuré pour l’éternité en avait dissuadé plus d’un de se risquer dans une entreprise aussi périlleuse.

Stalfos devait au moins non seulement le tenter mais réussir. De son point de vue, il était un peu redevable à Ferag pour la souffrance qu’il avait dû enduré, souffrance que Stalfos aurait voulu épargner à son ami, sans pour autant lui retirer son devoir de trouver rédemption à la cause des braves. Bien entendu, Ferag n’apprendrait jamais que Stalfos se sentait un peu coupable. ( ) Et puis… Ferag était trop peu perspicace pour s’en rendre compte… . ( 10 PI powaaaa!! )

Stalfos pris donc sur lui d’être le premier à mettre par écrit ce genre d’expérimentation. Prenant le vieux grimoire et le mettant dans son sac, il récupéra AzureWrath, vibrante d’impatience de retrouver la main de son maître. Stalfos prit également son bâton runique, car en cas d’imprévu, il lui serait sûrement utile. Le sorcier verrouilla ensuite la porte de son office et libéra son office des emprises magique qui en faisait un office réel, pour lui rendre sa forme d’origine… une sorte de plan magique entre la réalité et la pure spiritualité. Stalfos n’avait jamais fait confiance aux pièces normales et s’en était donc réservé une dans ce plan éthéré et pourtant si réel. Cette création, pour ne pas employer le terme « merveille » datait d’ailleurs d’avant sa « mort » et sa résurrection sous forme de squelette…

La pièce maintenant libre de tout contrainte physique, Stalfos déposa le grimoire sur une table spécialement emménagé dans cette pièce. Il déposa également la boucle d’oreille sur une autre stèle dans un coin de cette grande pièce, gardant AzureWrath d’une main et son bâton de l’autre. Réfléchissant à voix haute, Stalfos murmura, peut-être pour lui-même quelques paroles réconfortantes qu’il avait parfois l’habitude de dire lorsqu’il tentait d’invoquer ange, démon et autre esprit… Il avait d’ailleurs prononcé les mêmes mots lors de la première invocation de Uhk’Ysheld, il y a si longtemps… C’est mots n’était pas les siens, mais ceux de sa sœur. Ce que dit Stalfos restera donc un secret entre lui et sa sœur, par respect pour sa mémoire…

Déposant AzureWrath sur la table, Stalfos se dirigea vers la boucle d’oreille et du bout de son bâton la toucha, la faisant s’illuminer. Il posa ensuite son bâton au sol afin de poser une zone d’accueil pour l’âme, une zone ou elle sera en sécurité lors de sa première reconstitution. Déposant, traçant et dessinant des runes sur ce sol magique, Stalfos termina les préparatifs et retourna à son livre, posa AzureWrath devant lui sur un socle spécial à cette effet, poursuivant la lecture tout en chantant quelques strophes de concentration, autant pour rendre la tâche plus facile au mage que pour bien imprégner la pièce de magie et la rendre réceptive a une forte concentration rapide d’énergie, de même qu’on vérifie qu’une bouteille soit bien étanche avant d’y verser quelconque liquide.

Une fois la période de préparation terminée, Stalfos entama la partie qu’il venait de terminer de lire… l’invocation.

Il s’agissait de réussir à donner suffisamment d’énergie à l’artefact pour pousser l’âme à sortir, protégé dans la zone tracé par les runes au sol. Rien d’extrême en soit pour un mage expérimenté, il fallait simplement ne pas trop envoyé d’énergie sur l’objet pour ne pas le détruire, ne pas trop en envoyé pour détruire ces âmes fragiles, ne pas trop en envoyé pour éviter que l’âme se perde dans le néant ou soit envoyé sur un autre plan, en donné suffisamment pour pas non plus que l’âme y retourne… D’où l’importance d’une grande concentration de la pars de l’archi-mage ainsi qu’un dosage précis.

Stalfos réussi à faire sortir l’âme de façon suffisante sans non plus l’harasser de magie brute ce qui risquerait de la déstabiliser.

Finalement, la matérialisation de l’âme. Le plus corsé ici, c’est qu’il faut, tout en tenant la pression magique sur l’âme stable, réussir à donner à l’âme suffisamment de force pour qu’elle choisisse son apparence, communiquez avec l’âme pour la connaître, et puis réussir à lui fournir les éléments manquants pour sa transformation, c'est-à-dire, une quantité énorme de magie.

La quantité de magie n’était pas un grand problème pour Stalfos : il avait posé AzureWrath devant lui pour servir de catalyseur et également équipé de son bâton runique, il y avait presque suffisamment de potentiel magique pour anéantir un plan magique ou du moins, le déstabiliser fortement… La communication serait sûrement hardu, Stalfos ne connaissant pas du tout la cible et n’ayant aucun repère quant à cette dernière. Il faudrait quand même qu’il trouve un moyen… car tenir une âme de façon stable est plutôt demandant à la longue. De plus, Stalfos n’avait pas droit à l’échec et l’âme semblait le savoir, car lorsque la seul penser d’échouer traversa l’esprit du mage, l’âme sembla frissonner.

Le maître lu donc à voix haute et fortement le chant dédié à l’éveil de l’âme, tout en pointant de son bâton la petite boucle d’oreille à l’autre bout de la pièce. Sur le sol, on pouvait voir le cercle autour des runes se désagréger… ou plutôt se tordre en étendant des pointes vers le bâton de Stalfos, glissant sur le sol magique de l’endroit, mais toutefois tenu en place par les glyphes dessinés à l’intérieur…

Le cercle fini par être tant tordu que Stalfos y vu finalement un moyen de communication… En observant bien attentivement les ondulations, on y comprenait quelques mots comme si il s’agissait d’une vague sonore… « Feragoner », « Gareph », « Dragon » et « Flara » en étaient quelques uns. Stalfos compris donc que l’apparence générale serait semblable à celle de Gareph. Il laissa cependant à l’âme le choix des détails ne l’ayant jamais vu réellement.

Canalisant donc son énergie, déformant quelques peu les alentours immédiat de Stalfos, faisant apparaître de petite sphère de magie brute, Stalfos les dirigea au travers son épée pour atteindre la boucle d’oreille, et ainsi donné la force nécessaire à l’âme de se matérialisé enfin. Alors que ces centaines de petites sphères pleuvait sur l’artefact au travers AzureWrath, Stalfos constata une rapide évolution de la brillance de cet dernière, ainsi qu’une modification significative de la forme de cet âme… une forme quasi humaine se reforma, très ressemblante à Gareph, tout en étant différente… c’était une femme après tout, la musculature semblait moins imposante ce qui ne devait sûrement pas réduire sa force pour autant.

Alors que les sphères finirent de toutes converger sur le petit bijou, l’aspect transparent, fluide et éthéré de l’âme semblèrent éclater pour devenir solide, charnel et bien présent.

Une femme se tenait en face de la petite boucle d’oreille. Elle était grande, de longs cheveux bleus descendaient sur ses épaules jusque dans le milieu de son dos. Ses mains et ses pieds étaient quelques peu griffus, de la même façon que ceux de Gareph. La couleur de sa peau était d’un bleu éclatant, dû également au fait que son corps était constitué magiquement. Elle portait un corset en cuir blanc strié de motifs bleu, serré et bien ajusté. Il était renforcit de tiges de métal semblable à la base des griffes de Ferag, de couleur doré toutefois. Ces tiges plates partaient de la base du corset, situé près des côtes flottantes, remontant verticalement jusqu’à la poitrine où elles se joignait sur le devant dans un motif floral, libérant totalement les épaules et les bras de toute attaches, les laissant dénudés sous ses cheveux. Ses hanches étaient ceintes d’une jupe du même matériau, également renforcie par plusieurs tiges métalliques, ne gênant toutefois aucunement les mouvements. Sous ces armures elle portait des vêtements légers d’un bleu sombre, couvrant ce qu’il y avait à couvrir. Flara avait également dans son dos, comme Gareph, des ailes qui se dissimulaient en cape. Ses ailes semblait légèrement plus petite, offrant probablement plus de vitesse et de manoeuvrabilité que de force. Elle semblait confuse et regardaient autour d’elle.

Stalfos posa donc son bâton en prenant appui dessus pour ne pas s’écrouler suite au relâchement des forces magiques qu’il maintenait depuis un long moment. Il constata qu’il avait apparemment réussi son sort, puisque ce qui semblait être Flara était en train de regarder ses propres mains, d’un regard inquisiteur.

« Feragoner ne m’avait jamais parlé d’une femme… » songea Stalfos, en la regardant et comprenant finalement à qui Ferag était si attaché; expliquant par le fait même le duel Ferag-Ez qui avait failli coûter la vie à deux de ces trois là.

Stalfos n’avait pas terminé sa réflexion que Flara le regarda d’un vif regard, très ardent, loin, très loin de ce que Ferag aurait été capable de jeter. Sans crier gare, elle sauta d’un bond direct sur Stalfos, la force de sa propulsion était telle qu’elle ne s’était même pas éloignée de plus d’un mètre de hauteur du sol, même pour couvrir la cinquantaine de mètre la séparant de l’archi-mage. Son visage exprimait une colère plus qu’évidente et malgré le « Crève! » qu’elle avait hurlé (ici le verbe hurler est utiliser mais la force du cri était tel que même dans ce plan éthéré ne faisant pas parti de la taverne, Stalfos retrouvera quelques coupes en cristal sous le comptoir de la Taverne qui avait éclaté sous l’onde sonore), on lisait au fond de ses yeux une certaine joie, on l’aurait bien imaginé avec un visage souriant en train de dire « Coucou! » comme seule Pistachou était capable de le faire.

Elle n’était visiblement pas enchantée que Stalfos aie envoyé Ferag vers une telle souffrance et son katar, sorti de nulle part aurait sûrement traversé la tête de Stalfos de pars et d’autre si ce n’était de la propre volonté d’AzureWrath de parer le coup, étendant un bras de cystal contre le katar dans un fracas assourdissant. La création de Feragoner se rebellant contre l’aimée de ce dernier (Note : Je pense que le passé de AzureWrath a déjà été traité… sinon, veuillez m’en avisez en Message Privé, moi ou Ferag avons sûrement ça quelques pars sur un disque dur ). La scène avait quelque chose d’ironique, mais ne dura que quelques secondes, car insultée, Flara s’évapora dans un brillant éclair blanc, retournant d’elle-même dans la boucle d’oreille. L’énergie magique qui l’avait créée n’étant pas suffisant pour lui faire maintenir cet aspect plus longtemps, elle y aurait été contrainte de toute façon.

Stalfos fut quand même très étonné de la réaction de son arme. Il n’avait jamais vu AzureWrath agir de la sorte, il ne la savait même pas capable. Elle avait agi sans même bouger de son socle, en créant pour ainsi dire un mur de crystaux… Il faut dire que depuis la libération de Stalfos du joug de Uhk’Ysheld (quoique c’était pt lui qui était sous mon joug tyrannique de Stalfos …), son arme s’était montrée plus vibrante au touché, comme si elle souhaitait lui parler, tout en se ravisant.

« Les créations de Feragoner ne cesseront de m’abasourdir! » observa Stalfos, alors qu’il se relevait et que AzureWrath reprenait son aspect original. Il nota cependant qu’il lui faudrait inspecter cette lame une fois de plus.

Stalfos, laissant là le livre, le bijou et AzureWrath, il replaça les entraves sur la pièce, la rendant à nouveau physique et rattaché à la taverne. Le bijou se trouvait donc sur son bureau, à quelques centimètres d’un livre entrouvert sur une page jaunie parlant d’invocation d’âme. AzureWrath était toujours sur son socle, dans un coin de la pièce… ce qui nous laissait donc le loisir de voir un Stalfos déverrouillé la porte de l’office… et qui puis finalement soupirant, la verrouilla à nouveau et alla s’étendre sur son lit, résolu au repos… enfin, plutôt contraint!

Dans tous les cas, Stalfos en était encore loin d’avoir terminé de mettre au point l’artefact, même si la première partie de la création avait été couronné de succès.
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Squellette ressucité et heureux de l'être!
Brave à la vie, à la mort!
Maitre de Guilde et Chevalier de l'Ordre de la Ronde Table